Requiem pour les poux
Toutes les mères de famille le savent : leurs chères têtes blondes font leur rentrée scolaire en même temps, malheureusement, que... les poux.
Or le retour en classe a sonné depuis quelques jours déjà ; le massacre est donc programmé.
Attention, ça va saigner.
Les poux font de la résistance
Ben oui. En ce moment déjà, tu peux parier que ces minuscules vampires sont en train de se pourlécher les babines. Et de ricaner aussi à l'idée des pauvres tentatives de supplices que tu vas vouloir leur infliger.
Car ces espèces de... vampitoches se moquent effrontément de toutes les solutions "radicales" que, faute de temps, tu vas privilégier : ils se battent les flancs des lotions et shampoings promettant de les éradiquer en un quart d'heure, eux et toute leur descendance !... Et que dire des solutions "parallèles", type peigne électrique (censé les électrocuter - si, si... - :-D) et autres fantaisies du même tonneau... Quant aux solutions "naturelles" (genre emballage crânien sur masque à l'huile d'olive, à supporter toute la nuit jusqu'à ce que mort s'ensuive), les poux savent bien qu'elles ne leur feront pas l'ombre d'une insulte.
Moralité : si tu persistes dans cette voie, bientôt la tête de ton cher bout-de-chou s'appellera Vampitoche-Ville.
Ce n'est pas ça que tu veux, bien sûr ?...
Une seule arme efficace :
l'abnégation maternelle
Mais oui, tu as bien compris Madame, tu vas devoir faire preuve d'une assez grande humilité...
Primo : dépasser les préjugés
Pour pouvoir lutter contre les poux, il faut déjà que tu acceptes que tes chers petits puissent en avoir (et donc vérifier régulièrement leur cuir chevelu).
Certes ça a l'air tout ballot dit comme ça... Pourtant tu le croyais bien un peu, que tes rejetons étaient au-dessus de la mêlée ? Pas concernés, impossible ?... Terrain protégé, interdit aux poux ?... Mais il est loin le temps où ces parasites pointaient de leurs pattes crochues un manque d'hygiène caractérisé et proliféraient sur les petites têtes les plus négligées... Non, aujourd'hui, les poux attaquent en masse et sans distinction de classe sociale. Et ne s'abstiennent pas lorsqu'il s'agit de tes enfants. Il suffit de fréquenter un établissement scolaire pour en attraper... Aucune honte à cela !
Secundo : les grandes manoeuvres
(Eh non ton travail d'abnégation ne s'arrête pas là... après la phase de prévention, il faut malgré tout, parfois, passer à l'action !)
Il faut réagir au plus vite ? Sache que la lutte "dans le dur" ne s'avère réellement efficace que lorsqu'elle est mécanique : c'est-à-dire réalisée de façon répétée au peigne spécial à dents crénelées.
Donc oui, comme tu le craignais, cette garantie contre l'invasion nécessite de ta part un réel investissement personnel :
. de l'application (il faudra passer ce peigne sur toute la chevelure préalablement démêlée, y compris les plus longues et les plus épaisses - tu ne vas quand même pas sacrifier la chevelure de sirène de ta fille ! -), en inspectant bien les dents du peigne après chaque passage ;
. de la patience et de l'abnégation (ne crois surtout pas que cette opération "au poil" se passera sans cris affreux ni véhéments reproches) ;
. mais aussi (et surtout) du temps : ben oui, l'idée c'est de ne rien oublier. En passant toute la tête au peigne fin, ce qui déjà peut durer un peu si on le fait sérieusement, mais aussi en recommençant l'opération régulièrement : tous les jours d'abord, puis en espaçant davantage peu à peu.
Ensuite seulement, tu pourras vérifier l'incontestabilité absolue de cette vérité applicable à tout, absolument tout (les poux aussi bien que les premiers chagrins d'amour, qui se suivent d'assez près finalement...) : le meilleur des remèdes aux maux d'un enfant, c'est bien l'amour inconditionnel de sa maman !
