Rétro-avancée...

Publié le par DS

Emballages plastique Vrac progrès

(comme quoi c'était - vraiment - mieux avant)

le vrac en 1956 progrès

Nous étions en février 1956.
Sortait alors le nouveau numéro de L'Écho de la mode,
hebdomadaire féminin très prisé par nos aînées. Elles y découvraient de nombreux conseils en matière de mode bien sûr, mais aussi et surtout destinés à faciliter leur vie quotidienne ;-) : cuisine, éducation des enfants, ameublement, travaux d'aiguilles, tout autant que bienséance et bonnes manières... (Juste par gourmandise, jette donc un coup d'oeil à l'actu "conso" de la semaine, reproduite en toute fin d'article - semaine de l'année comparable à la nôtre, avec simplement 64 ans d'écart -).
Mais pour commencer, accorde-toi 2 minutes de lecture :
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L'Echo de la mode, février 1956

L'Echo de la mode, février 1956

De tous les soubresauts décisifs qui agitent la société à ce moment précis (qui annoncent entre autres la chute de Staline - dont les crimes sont violemment dénoncés par plusieurs dirigeants communistes, dont Nikita Khrouchtchev - et le durcissement de la lutte pour les droits des minorités ethniques - le 21 février, Martin Luther King entouré d'autres pasteurs empêche les bus de Montgomery,  Alabama, de fonctionner...), le journal en évoque un, capital lui aussi : dans les épiceries - où tout un chacun va alors faire ses courses -, on constate la fin du vrac en faveur d'un tout nouveau système d'emballage, présenté comme une manifestation du progrès à tous égards, réunissant à lui seul l'ensemble des critères de satisfaction du consommateur : hygiène, praticité, et juste poids aussi.

Là, réside l'émotion ; et l'interrogation aussi : ce "progrès", dont 64 ans plus tard on dénonce et condamne les méfaits pour notre planète, il semble bien, pourtant, que dès lors on en pressentait confusément le potentiel destructif. Ah, comme elles semblent "tirées par les cheveux", les deux restrictions émises à la fin du billet ! Exactement comme si une vague et incompréhensible prémonition se faisait jour dès lors, et à laquelle il aurait fallu trouver des causes rationnelles. Minimes, évidemment... au vu de l'évidence du progrès qu'on tenait là !

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Publié dans Humeur, Maison, Organisation

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A
j'aime bien l'allusion de la recette à françoise bernard, c'était la Maité de l'époque !
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S
Wah, tu as l'oeil !!! ;-)
A
Le vrac n'est pas hygiénique du tout, peut être y a t-il des couvercles maintenant, mais je suis allée dans une épicerie, il y avait des mites dans la semoule ...<br /> je ne comprends pas cette idée d'enlever les emballages, pour économiser des bouts de chandelles !
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L
souvenirs, souvenirs..............
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R
J'ai connu ce temps-là et pourtant en ville, chez l'épicier qui vendait aussi lait, beurre et œufs, etc, on y allait avec son sac a provision chaque jour ou presque car pas de frigo, on avait son bidon d'un litre de lait a remplir, pour le beure on prenait la ration nécessaire pour quelques jours pour qu'il ne rancisse pas, tout était en fonction de la consommation et rien de plus qui pouvait risquer de finir a la poubelle, les produits étaient de saison et pas de l'autre bout du pays ou du monde, et pourtant les travailleurs et déjà depuis longtemps aussi beaucoup de femmes et mères de famille souvent encore nombreuses et faisant bien plus que 35 h par semaine et peu de congés, ila allaient travailler a pieds, en tram éventuellement ou a vélo si un peu plus de moyens financiers, savaient cuisiner tous les jours, faire la lessive sans machine avec le temps que cela prend, savaient tricoter, coudre les vêtements pour ne pas dépenser plus que le foyer gagnait, c'était une autre façon de vivre habituelle qui peut sembler difficile a l'heure actuelle et d'un autre temps qui semble lointain et plus pour les nouvelles générations, nous avons pu réussir a avoir un peu plus de confort et que la vie soit plus agréable, l'espoir de gagner un peu plus de temps a d'autres choses, mais qu'en est il vraiment, on entend partout que jamais le temps, toujours courir, l'écologie on semble le découvrir et les jeunes générations reprochent aux précédentes de n'avoir rien fait pour çà alors que c'était pour leur faciliter leur futur et pas devoir trimer autant que nous, pourtant je doute qu'ils accepteraient de vivre de cette manière, trop dure a leurs yeux, pensez donc et devoir se priver de bien des choses qu'ils affectionnent tant dans tous les domaines, Ils changeraient bien vite d'avis.
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S
Merci pour ton témoignage Régine, d'autant plus précieux qu'il permet de recentrer le débat : oui, chaque génération essaie de faire en sorte que ses enfants aient une vie plus facile, comptant notamment sur l'avancée technologique logiquement génératrice de progrès.Ensuite, chaque médaille a son revers ; mais pas toujours facile, sur le coup, d'en évaluer l'impact. Enfant des années 70-80, j'en sais quelque chose...