C'est l'été... youpi (?)*
Souviens-toi Madame : au creux de l'hiver, on avait déjà essayé de rigoler de nos petits maux de saison... Mais les mois ensoleillés que nous traversons en ce moment sont-ils, pour autant, exempts de contrariétés ? Examinons donc la question : pour le meilleur... et pour le rire !*
* Garanti 100 % vécu... (hélas)
Youpi, c'est l'été...
La saison des anniversaires d'enfants est passée.
Fini l'enfer des distractions à organiser ("Nan ça m'intéresse pas, j'veux pas jouer"),
des buffets de fête à concocter ("Quoi ?!... C'est ÇA le déjeuner ?!!!..."),
des gâteaux toujours plus spectaculaires à inventer ("j'en veux pas j'aime pas le chocolat").
Fini, le regard scotché à l'horloge en priant pour que tout cela se termine très vite - 1 heure de ta vie pour le premier ding-dong de sonnette annonciateur de libération -.
Terminé, les chakras fermés à double tour face au désarroi de ton petit, vaguement estomaqué ("Pourquoi Enguerrand il dit que mon anniversaire il est nul ?").
À l'heure actuelle tout ce petit monde est sur la plage, en train de piétiner les pâtés des autres. Ouf !
Zut, c'est l'été...
Attention à la deuxième fournée.
Après la saison des lourdes approches citadines - adios le marchand de journaux qui, la mine chafouine, persiste à t'appeler "mademoiselle" malgré tes 3 enfants -, voici celle des dragueurs de bord de mer, aux intentions bardées sur leur poitrine comme autant de messages subliminaux.
Petite chanceuse, va ! À toi les assauts du quadragénaire bodybuildé dont la vie de couple n'a jamais dépassé le mitan d'une matinée : son tee-shirt "SuperMan", manifestement porté au tout premier degré - oui, oui, c'est possible -, est là pour t'alerter. Toutes aux abris !
Quant au jeune de 20 ans son cadet qui vient t'aborder, tignasse décoiffée et sourire aussi mal assuré que possible... Croit-il vraiment qu'il va te porter le coup de grâce, en agitant sous ton nez son torse estampillé "Bambi" ?
Eh ben ouais, c'est l'été !
Mais comme il va vite passer, il faut en profiter.
Apprécier tout autant l'écho inhabituel que renvoient en plein mois d'août les murs du Monoprix parisien, déserté, que l'affluence au supermarché Casino de Royan, à midi, devant les poils du campeur en tongs qui tâte les camemberts.
Goûter, dans les couloirs du métro, l'éclaircissement du troupeau de moutons de Panurge qui, d'ordinaire, se suivent aveuglément les uns les autres, les yeux rivés sur l'écran de leur portable.
Aimer le sable laissé dans la baignoire par SuperMari, les médailles de glace au chocolat sur ton caraco en soie par les doigts de tes SuperChéris.
Se laisser griser par l'agitation dansante des stations balnéaires, se laisser immerger par la vivifiante vague des vacances.
Vivre à fond les températures caniculaires pour adorer voir arriver le vent d'automne, dans quelques semaines...