Douceurs d'enfance... on déguste !
(Spéciale dédicace à Emilie - de Dieppe ! Smack, smack - , qui l'avait plébiscité lors du Concours des 1000, et aussi à Alba qui aime tout particulièrement les billets d'humeur... Bisous Alba !)*

L'enfance, c'est doux comme un petit mot poilant zozoté avec un ceveu sur le bout de la langue.
Délicieusement tiède comme une petite mimine glissée dans la tienne (ah tiens, ça colle un peu. Bizarre, pourtant j'avais bien dit de se laver les mains en rentrant, il y a trois heures...).
Sucré comme un goûter, un vrai, un goûter de 4 ans et demi ("Ah ? Y'avait plus que des petits pains nature ?... Ben tu peux enlever le nature et mettre du Nutella ?...").
Ha oui, sucré et collant comme une cuillerée de Nutella.
Sucré. Comme... un Carambar.
Un Carambar tout mou...
Un Carambar tout mouillé collé au canapé !!!
"Je savais plus où il était."
Là-dessus, on se dit que nous, petits, on n'aurait jamais osé ça et là-dessus, on se trompe. (Souviens-toi bien...) Un enfant est un enfant.
Cette insouciance à la limite de la perversité...
- Quoi ? L'enfant serait-il donc en fait un pervers polymorphe ??? Alors ça, première nouvelle !

Mais en y réfléchissant ça se peut bien.
(Ne pas confondre toutefois avec le pervers polymorphe affreusement mal élevé - oui, tu te souviens peut-être du très charmant "Quoi, c'est ça le déjeuner ?!!" lâché par un petit invité ulcéré devant un repas sans frites - ô affront ultime - et par un gâteau d'anniversaire en bonne et due forme. "J'aime pas le chocolat." -) -
Enfin, perversité...? Insouciance, totale insouciance surtout.
("Mais... Mais la salle de bain est inondée !!! Il s'est passé quoi, dis-moi ?!..."
Mine penaude.
"J'ai joué à Poséidon."
Et c'est ça, et invitons tout l'Olympe à batifoler dans la baignoire pendant qu'on y est ! Plus on est de fous plus on rit, et de toutes façons c'est pas les dieux qui vont faire le ménage.)
Et puis cet imaginaire, tellement présent que pour un peu, on y croirait nous aussi. En visite dans un château, tiens... Toi aussi te mettre à gémir de frousse au moment d'entrer dans ce qui est annoncé comme " la chambre du roi" : "Non, non, non, j'veux pas le voir, le roi !"...
Et on t'en passe, et des meilleures.
"Quand je serai grande, je serai le petit Jésus."
Mais oui, pas de problème. Et donc moi je serai la Sainte Vierge. Tout va bien, tout est normal. De là, le "Moi je suis née dans une étable" asséné d'un coup à la voisine, dans l'ascenseur, coule de source et t'étonne à peine.
Et puis... après... Les rêves auxquels ils croient se transforment en chimères de plus en plus vagues, peu à peu contaminées par ce qu'ils absorbent au fil des jours au contact de la société (de consommation)... "Maman, si on achetait un pouvoir magique... je pourrais ranger ma chambre comme ça, clac !"
Ils grandissent.
C'est ce qu'il faut !
Et comme on le sait, on déguste ces petits moments où l'agacement se mêle à la tendresse.
Et on voudrait bien faire durer la dégustation...

* Les amies, je suis certaine que vous en avez bien d'autres, des tordantes, des désopilantes, des insoutenables... à nous raconter ! Vite, vite, les commentaires vous sont ouverts !