Bords de fenêtre : vive le jardinage en cuisine !

Toutes les mains vertes (ou pas d'ailleurs) connaissent cette sensation de gâchis devant un rebord de fenêtre bien exposé, mais glabre : quoi, négliger un si bel espace de plantation ? Quelle impudence.

Non, vraiment, il faut y remédier : surtout si on vit dans une habitation sans autre espace extérieur, maison de ville ou appartement. Et qu'en plus, on aime s'entourer de plantes : pour l'agrément de leur vue et de leur parfum (mmmh, le rideau de pois de senteur qui embaume au printemps...), pour garder un lien avec notre terre-mère et les rythmes de la nature, mais aussi profiter de tous les bienfaits des herbes aromatiques (rhooo, donner à tes plats la saveur unique du persil fraîchement coupé, ou d'une tige de céleri vert qu'il suffit de tendre le bras pour cueillir)... Un véritable luxe lorsqu'on habite en ville !

Du problème naît la solution

Oui, mais objecteras-tu avec raison : difficile de "jardiner" directement sur un rebord de fenêtre (entends par là : organiser des transvasements qui demandent d'avoir les coudées franches - gérer du terreau, dépoter, rempoter... avec toutes les salissures que cela peut engendrer -).

La solution, donc : ne pas jardiner sur le rebord de la fenêtre, mais là où tout est prévu pour des flux sereins.
C'est-à-dire ? Dans la cuisine.
Et avec quel matériel ? Ben, celui de la cuisine !

C'est parti...

Pour éviter de trop salir autour de toi, tu peux bien sûr travailler sur un sac-poubelle découpé dans la hauteur (idéal lorsqu'il s'agit aussi de déblayer - coupes sèches, surplus de terreau... -) ; mais parfois, déposer ton pot dans un simple cul-de-poule ou grand saladier peut suffire pour accueillir des débordements légers.
Quant à la griffe et à la bêche indispensables au jardin, ici tu les remplaceras avantageusement par une fourchette (choisis-la en fin de vie déjà, car cette mission risque d'être sa dernière en raison des risques du métier : torsions, voire édentage...).

On te passe l'énumération des autres ressources de la cuisine, bien utiles en jardinage, car tu les connais : soucoupes pour accueillir le surplus d'arrosage, piques à brochette pour dissuader les pigeons (eh oui, en ville ce sont de vraies menaces pour tes plants car ils adorent s'y esbaudir à l'aise, en couple parfois - quand ils ne viennent pas y nicher -)...

Et n'oublie pas la récup' alimentaire !

Beaucoup de produits issus de la préparation des repas peuvent te servir en jardinage : soit comme comme engrais ou amendement (coquilles d'oeufs pulvérisées, reste de bouillon de légumes - refroidi et sans aucun additif évidemment, tes plantes ne se remettraient pas d'une douche salée... -, petit fond de vin...), soit comme répulsif naturel : pulvérisation de café et déversage de marc pour éloigner les pucerons, par exemple... Et petit retour dans tes placards : pour aller chercher des allumettes cette fois, puisque certains insectes détestent l'odeur de soufre... tout comme celle du thym ou de la lavande d'ailleurs : l'occasion, tiens, de nouvelles plantations (à partir de boutures gratuites car "maison", pourquoi pas) pour faire durer le plaisir du jardinage !

Cultiver, récolter...

Une astuce pour occuper les enfants utilement ? Afin de préserver les futures cueillettes de fruits rouges par exemple, fais-leur confectionner un mignon chasse-oiseaux à suspendre au jardin... Et si tu aimes agrémenter tes salades de nutriments aussi précieux que savoureux, pourquoi ne pas miser sur les graines germées "maison" ?